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Voyage : la mythique route 66 l’est-elle toujours ?

La route 66 est certes une route iconique, mais pour moi c’est d’abord cette ligne jaune qui me fascine. J’ai une passion pour ces lignes jaunes sur les routes américaines : elles me transportent vers l’horizon et sont pour moi une véritable invitation au voyage.

Quel phénomène incroyable ! On peut ressentir cette fascination de la ligne jaune en suivant n’importe quelle « interstate » aux États-Unis, mais quand vous êtes sur celle que Steinbeck appelait la Route Principale, roulant vers l’Ouest à travers des paysages majestueux, entre montagnes et déserts, l’évasion est à son comble. En voiture, en camping-car ou à moto, nous sommes nombreux à avoir voulu réaliser ce rêve : suivre la route 66.

La route 66 : un vrai mythe

Dans l’imaginaire collectif, elle est à jamais liée au roman de Steinbeck, Les Raisins de la Colère, roman qui nous plonge dans les États-Unis des années 1930 avec notamment la période de grande Sécheresse (Dust Bowl). On suit le parcours d’un groupe de gens de l’Oklahoma qui part vers la Californie, considérée comme un véritable eldorado pour 210 000 oakies pleins d’espoir, attirés par l’Ouest et ses promesses. Comme les pionniers de la route vers l’or avant eux.

Elle prend la dénomination de « route 66 » en 1926 et relie Chicago à la Californie, ce qui correspond à environ 4000 km. Elle deviendra vite la principale artère entre l’est et l’ouest. Pavée dans sa totalité en 1938, elle est un véritable lien entre les communautés rurales et urbaines, prisée par le transport routier qui allait concurrencer le train.

Peu après sa construction, les Américains sont plus mobiles que jamais. Le tourisme se développant, on en vint rapidement à la conclusion que tous ces gens qui voyageaient avaient besoin de se restaurer, de faire le plein, de réparer leur voiture… Ainsi naîtront les iconiques « gas stations » et autres « motels » et « dinners ».

Un chemin, une voie

Dans les années 1950, les infrastructures routières sont développées. C’est le début des « interstate highways », à savoir des routes modernes qui comportent 4 voies, comme l’I40, qui sonnera le glas de la route 66. Déclassée en 1985, elle n’existe plus officiellement même si 85% de son parcours est toujours praticable. Elle est aujourd’hui difficile à suivre car elle est entrecoupée par des sections d’interstate. Ici et là, elle est devenue piste cyclable ou sentier pédestre, comme à Towanda en Illinois. A Devore, le pavement original est sans doute le seul exemple du genre encore visible en suivant le tracé historique.

Il reste néanmoins un tas de choses intéressantes. A Amarillo, on retrouve le « Cadillac Ranch » : ces Cadillac à moitié ensevelies le long de la route, que vous êtes invités à faire de la « graffette », ou encore le légendaire « Big Texan Steak Ranch » où vous pourrez déguster un steak de 2 kg ! Si vous y arrivez sans être malade, c’est gratuit, sinon c’est 72 dollars… Avis aux amateurs !

Autre emblème tout à fait mythique : le petit magasin général de Riverton au Kansas. Il n’a jamais fermé. Il offre un magasin à mi-chemin entre une épicerie, un magasin de souvenirs et un mini-musée. Martin, le camion de remorquage stationné à l’extérieur, a inspiré l’un des principaux personnages du film d’animation « Cars ».

A Gallup, au Nouveau Mexique, vous découvrirez la capitale amérindienne et l’hôtel El Rancho, où ont séjourné de nombreuses stars hollywoodiennes. Dans le désert californien, le « Bagdad Café », du nom du film éponyme et situé en plein désert de Mojave.

Entre autres curiosités, on peut citer des villes fantômes (Hofflins, Calico ou encore Amboy), la « Baleine Bleue » de Catoosa en Oklahoma ou encore Le Bottle Tree Ranch à l’est d’Helendale.

Une visite du Grand Canyon s’impose bien entendu et si vous êtes adeptes des casinos, le Strip de Vegas vous attend. Son Hôtel Venetian, son Paris… Si vous n’avez pas le temps de faire le petit détour par Vegas, sachez que son équivalent en la ville de Macau existe : cette ville est d’ailleurs surnommée le « Las Vegas Asiatique ». Serait-ce là votre prochain voyage ?

Un seul conseil en conclusion : planifier votre road trip sur la route 66 prendra du temps et nécessitera quelques recherches… lancez-vous dès maintenant !

 

"Léa les bons tuyaux" me surnommaient déjà mes camarades de classe à la fac. Ici, pas de chichis ni langue de bois, uniquement des informations croustillantes !

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