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The Weeknd, l’ascension fulgurante d’un crooner cru

The Weeknd, voilà un chanteur qui ne me laisse pas indifférente. Qui ne laisse personne indifférent, en fait : on l’aime pour sa voix langoureuse et ses compositions hypnotiques (comme moi), ou alors on le rejette comme un phénomène de mode qui ne devrait pas durer trop longtemps. Il est vrai que son ascension a été fulgurante, puisque le Canadien s’est fait connaître de la Terre entière en deux ans. Qui dit mieux ?

The Weeknd, l’ascension fulgurante d’un crooner cru 1

The Weeknd, un chanteur à la petite semaine ?

Personnellement, j’ai découvert par hasard Abel Tesfaye, alias The Weeknd (ben oui, son nom de scène est quand même plus classe). J’écoutais pour la 237e fois le morceau « Elastic Heart » de Sia quand je suis tombée sur une version un peu différente avec la participation d’un certain « The Weeknd ».

Et là, miracle : une voix haut perchée, d’une douceur infinie, posée sur la chanson comme une plume sur un coussin. Des accents mélancoliques, presque des sanglots, qui alternent avec la puissance vocale de Sia. Un côté crooner assumé, manifestement, qui aime moins flatter les oreilles de ses auditrices que leur transpercer directement le cœur. La dernière note consommée, j’étais amoureuse.

Je l’ai retrouvé quelques semaines plus tard sur le web, en tombant sur un spot publicitaire pour Hugo Boss : il a composé la musique de la pub du parfum BOSS The Scent, « High For This ». C’était pour un disque en 2012, Trilogy. Et quel spot ! Aux commandes, on a le réalisateur Darren Aronofsky (Black Swan !), rien que ça.

Devant la caméra, le beau gosse de la série de films Divergente, Theo James, et le mannequin russe Natasha Poly (à ne pas confondre avec Natacha Polony !). Cette pub, les amies, c’est un hymne furieux au désir, à la peau, au parfum corporel, à la séduction par le regard et par le jeu des mains. De quoi chauffer la pièce sans avoir branché le radiateur, je vous jure. Et par-dessus, la voix sensuelle de mon pote Abel.

Cru-cru la praline

Le talent de The Weeknd, c’est qu’il a signé la fin du RnB façon ballades sirupeuses, pour attaquer directement la chair et n’en laisser que les os. Le sexe y est cru et physique, presque mélancolique tant il paraît sans issue – comme dans son clip « High For This ». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne tourne pas le dos au cul.

C’est certainement pour cela qu’on lui a proposé de faire figurer deux titres dans la B.O. du film 50 nuances de Grey : les cochonneries sexuelles, il les caresse de sa voix depuis ses débuts. « Earned It » et « Where You Belong » ont laissé chez moi plus que de traces que les grotesques séances de fessée du film.

Niveau look, The Weeknd lorgne volontiers du côté obscur de la Force, avec ses tenues sombres, ses dreadlocks bordéliques et les fonds noirs qu’il affectionne tout particulièrement : si vous ne me croyez pas, jetez un œil à son site officiel. Musicalement, il nage dans une atmosphère électro crépusculaire en jonglant avec des samples de Nine Inch Nails et de Siouxsie and the Banshees.

Un succès tout cuit pour ce chanteur très cru

Le Canada nous a donc donné Céline Dion, Garou, Justin Bieber et The Weeknd. Né en 1990 de parents originaires d’Érythrée, il quitte l’école à 17 ans pour bosser dans une boutique American Apparel. Sa jeunesse, c’est beaucoup de sorties, quelques drogues, un peu de deal de substances illicites, et des compositions musicales dans un style éclectique, entre RnB, hip-hop et trip-hop.

L’un de ses potes met en ligne trois de ses morceaux sur YouTube. Le chanteur Drake tombe dessus, kiffe, et insiste auprès du jeune talent pour qu’il lui écrive cinq titres de son prochain album, Take Care. Plus tard, il fera la première partie des concerts de son mentor lors de sa tournée européenne en 2014.

Ensuite, ça va très vite : premier opus en 2012, Trilogy, un regroupement de ses mixtapes. Premier album studio l’année suivante, Kiss Land : 268 000 exemplaires « seulement », mais déjà une jolie reconnaissance artistique. Puis, en 2015, sa deuxième galette, Beauty Behind the Madness. Un titre (« la beauté derrière la folie ») un peu autobiographique ?

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Des collabos à gogo

Ce que j’aime, chez ce chanteur, c’est son habitude de collaborer avec toutes sortes d’artistes dans des genres très différents. Parce que sa tonalité vocale s’adapte à tous les styles mélodiques, il peut accompagner de la pop ou s’ingérer dans la musique électro. Il a par exemple travaillé avec Kavinsky (le type qu’on a tous connu avec la B.O. de Drive) pour « Odd Look ».

Jetez un œil à la liste de ses featuring, à faire pâlir d’envie n’importe quel chanteur :

  • Sia, pour « Elastic Heart »
  • Pharrell Williams, pour « Wanderlust »
  • Drake, pour « Crew Love » et « Live For »
  • Ed Sheeran, pour « Dark Times »
  • Ariana Grande, pour « Love Me Harder »
  • Lana Del Rey, pour « Prisoner »
  • MIA, pour « Exodus » et « Sexodus »
  • Lil Wayne, pour « I’m Good »

Et j’en passe et des meilleurs.

Son seul défaut ? Il paraît qu’il est timide et qu’il fuit les interviews. Mais je ne désespère pas de le convaincre un jour de venir causer dans mon blog ! Souhaitez-moi bonne chance !

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"Léa les bons tuyaux" me surnommaient déjà mes camarades de classe à la fac. Ici, pas de chichis ni langue de bois, uniquement des informations croustillantes !

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